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Écologiste... par peur ou par amour?
par Odette Laroche-Belval, agente de pastorale, paroisse Bon-Pasteur de Drummondville.
Au nom du comité ALONVERT, pastorale sociale missionnaire, diocèse de Nicolet
et de la COACS (Coalition pour une Action Citoyenne Solidaire)
Le Jour de la Terre marque tous les ans l’anniversaire de naissance, en 1970, du mouvement environnemental tel qu’on le connaît aujourd’hui. Le Jour de la Terre (22 avril) fût célébré pour la première fois, lorsque le sénateur américain Gaylord Nelson encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l’environnement dans leurs communautés.
Au Québec, c’est depuis 1995 qu’on le célèbre en organisant toutes sortes d’activités de sensibilisation face aux enjeux environnementaux. Le Jour de la Terre fait résonner haut et fort le message que des citoyens de toute la planète souhaitent une action rapide et décisive en faveur de l’énergie propre.
Aujourd’hui, c’est plus de 500 millions de personnes dans 184 pays qui passent à l’action chaque année dans le cadre du Jour de la Terre. Au fil des ans, le Jour de la Terre est devenu l’événement participatif en environnement le plus important de la planète.
Source : Site officiel Jour de la Terre Québec, http://www.jourdelaterre.org/
Je vous partage un texte d’Odette Laroche-Belval, agente de pastorale à la paroisse Bon Pasteur à Drummondville : Écologiste… par peur ou par amour?
Louise Meunier
Service Présence au Monde
Écologiste… par peur ou par amour?
Il y a urgence à changer certains de nos comportements si l’on veut continuer à respirer l’air pur, boire de l’eau de qualité et manger sainement. Avant de nous demander comment changer des choses pour y arriver, demandons-nous… pourquoi? Est-ce la peur de la pollution ou l’amour de la nature qui nous fait changer nos habitudes? Et poser des gestes, habité par ce que l’on ressent intérieurement, ça se fait facilement et même avec enthousiasme; il y a en nous à ce moment-là un désir à protéger ce que l’on aime…
C’est devenu populaire et accrocheur de parler d’écologie, de développement durable. Souvent même, certains tentent de nous alarmer avec des prédictions pessimistes et des images terrifiantes! Est-ce la meilleure façon de sensibiliser et d’interpeller nos habitudes de consommateurs et de citoyens responsables? « La peur est une mauvaise stratégie à long terme…1 », nous dit André Beauchamp, théologien et chercheur en environnement.
Pourquoi changer nos comportements par rapport à l’environnement? Parce que nous sommes « de la Terre » et non sur la terre. Parce que la Terre est notre unique demeure pour vivre, aimer et donner la vie. Parce que l’être humain que nous sommes est un être de relation; il nous est donc vital d’être liés les uns aux autres, d’être en amour! À cet effet, il va de soi de protéger ce que l’on aime, ce qui nous nourrit, ce qui nous fait grandir.
Alors que certains tombent en amour avec des choses qui paralysent et font mourir comme l’accumulation des richesses et du pouvoir, reconnaissons les milliers de cœurs ouverts au partage, à la solidarité et surtout au plaisir de « donner au suivant », non par peur, mais par amour.
Et pour la nature, « donner » dans le sens de prendre soin de ce que nous avons reçu, en abondance, pour le remettre aux générations qui vont nous suivre. « Nous continuerons de sensibiliser la planète pour que le changement enfante une vie nouvelle, plus respectueuse, plus responsable2 » (Jean Lemire).
[1] Revue Relation, mars 2008.
[2] Extrait de « Mission Antarctique », Jean Lemire, biologiste marin et cinéaste.
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