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par Marthe Lamothe
Extrait du Prions en Église dominical, 22 février 2004
Avec la permission de Novalis.
« Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour que ça m’arrive? » « Où était-il Dieu ce soir-là? » « Pourquoi Dieu, s’il est tout-puissant, n’intervient-il pas dans des situations de grande injustice? » Et voilà Dieu au banc des accusés.
La souffrance traverse toute vie humaine. Elle s’accroche à notre fragilité, elle entre en nous et nous rejoint dans nos fibres les plus intimes. Qu’elle soit personnelle ou collective, ces questions nous atteignent un jour ou l’autre et nous laissent nus comme Job, vulnérables, impuissants. Elles nous obligent, si nous y consentons, à chercher un sens nouveau à l’existence. Si nous avons laissé Dieu entrer dans nos vies, la souffrance questionne spontanément notre rapport à lui. « Dieu éprouve-t-il vraiment ceux et celles qu’il aime? » « Dieu envoie-t-il des souffrances pour nous faire “payer” nos écarts, nos fautes... ou celles de nos enfants? »
C’est à ces grandes questions que le livre de Job tente de donner un sens. Le peuple d’Israël avait perdu sa terre, son Temple, sa renommée. Il se retrouvait en exil à Babylone. Un sage de ce peuple s’est souvenu d’une vieille histoire populaire, celle de ce pauvre Job affligé par Dieu qui se débat pour affirmer qu’il n’est pas responsable de ce qui lui arrive. Il se sert de ce conte pour aider ses compatriotes à réfléchir sur leur malheur et à donner un sens différent à leurs questions qui, étonnamment, ressemblent à celles que nous nous posons encore aujourd’hui quand le malheur frappe dans nos vies.
Job est un grand ami de Dieu. Après un moment de patience au début de ses épreuves, il adresse cependant ses pourquoi à Dieu : « Pourquoi ne suis-je pas mort dès le sein? » (Job 3, 11) Moment tragique où les explications manquent et où la mort semblerait plus facile. Moment où tout être humain se sent dépassé, seul, impuissant.
Puis, ce sont les amis de Job qui, tour à tour, tentent de comprendre ce qui lui arrive. C’est parce que tu as péché, Job, que le malheur t’atteint, admets-le : « Le voilà le sort que Dieu réserve au méchant (Job 20, 29). Dieu doit bien avoir ses raisons, tu comprendras plus tard (cf. Job 36, 26). On sort toujours grandi de l’épreuve, Job (cf. Job 5, 18). » Job refuse de voir sa souffrance comme un châtiment de Dieu.
De page en page, les questions se succèdent, mais les explications ne sont jamais satisfaisantes pour Job. Il semble s’enfoncer dans une solitude de plus en plus grande. Une solitude effrayante. C’est au cœur de cette solitude que commence sa quête de Dieu. Il est réduit à crier vers Dieu. Un cri qui semble tomber dans le vide. Dieu lui paraît aussi insensible que ses amis. Entend-il ses cris? Pourquoi se tait-il?
Job doit trouver un nouveau lieu de rencontre avec son Dieu. Il ouvre sa souffrance à Dieu, l’expose à son regard silencieux et prend conscience qu’il n’est pas seul. Il se sent rejoint par un Amour fidèle présent au creux de sa détresse. Il s’engage dans un regard confiant, et la vie lui apparaît différemment, redonnée en abondance. Dans le cœur de Dieu, Job se retrouve et le lecteur avec lui.
Un pas de plus...
Pour une réflexion sur la souffrance et la mort en lien avec Dieu, visite Les feuillets du Jubilé préparés par l'équipe pastorale de la paroisse St-Timothée, dans le diocèse de Valleyfield. 500 000 de ces feuillets sont déjà en circulation et plus d'un million de personnes ont déjà lus ces feuillets riches en questionnements et en réflexions sur le sens de la vie et de la mort.
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