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Marguerite d'Youville, quel feu te fait vivre? Raconte-moi...
Quel feu te fait vivre?
10 mai 2010

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par Thérèse Desfossés, s.g.m.

« Quel feu te fait vivre? Raconte-moi… » Voici une chronique qui remonte dans le temps, à la conquête du feu qui a fait vivre certaines figures marquantes de la foi chrétienne. Comme membres de l’équipe de Souffle.ca, nous plongerons tour à tour dans l’histoire de ces témoins, leur donnant ainsi de se raconter à vous. Cette chronique pourrait aussi s’intituler « À la recherche de l’espérance chrétienne » puisqu’à la fin de chacune, vous pourrez vous prêter avec nous à un essai de définition de cette espérance. Aujourd’hui, nous vous proposons l’expérience croyante de Marguerite d’Youville, fondatrice des Sœurs de la Charité de Montréal.

L’équipe de Souffle.ca

Marguerite d'Youville, quel feu te fait vivre? Raconte-moi...

Ton histoire
Marguerite, le 15 octobre 1701, la joie règne au cœur même de la maison. Tes parents sont heureux de t'accueillir comme l'aînée des enfants qui viendront après toi. Tu avais 7 ans quand la mort est venue visiter ton cher papa. Tu as vite compris que les épreuves peuvent nous faire grandir. Dès l'âge de 11 ans, tu bénéficies, de deux années de pensionnat chez les Ursulines de Québec. Tu consacres beaucoup de temps à tes études, car tu veux revenir le plus tôt possible pour aider ta mère dans l'éducation de tes frères et sœurs et dans les tâches ménagères.

Comme toutes les jeunes filles de ton temps, tu cherches ta voie. Tu entrevois un avenir prometteur lorsque tu te fiances avec un jeune homme noble. Une autre épreuve t'attend. Ta mère exprime son désir de se remarier avec un médecin irlandais, que la société varennoise considère comme un étranger à la réputation douteuse. Tu dois alors rompre tes fiançailles.

Tu ne désespères pas. Tu fais la connaissance de François d'Youville qui te demande en mariage et tu l'épouses le 12 août 1722. Tu acceptes de demeurer avec ta belle-mère, femme avaricieuse et dominatrice. Tu découvres peu à peu en ton mari un homme volage, égoïste, indifférent et tu souffres de ses longues absences et de son commerce illégal de l'eau-de-vie avec les Amérindiens. Chaque fois que tu donnais naissance à un enfant, ton mari n'était jamais à tes côtés. Cependant, il a su où te trouver lorsqu'il devint sérieusement malade. Tu l'as accueilli avec beaucoup d'amour chez toi et tu l'as beaucoup pleuré quand il est décédé. Tu avais 28 ans. Tu restais avec 2 enfants à charge, des dettes énormes qu'il te légua et une réputation ternie.



Ton feu
Tu l'as nourri dans le divin Père. Le 12 octobre 1766, tu écrivis : « Depuis près de quarante ans, le divin Père fait l'objet de ma confiance. » Ce moment de rencontre avec le Père Éternel a bouleversé ta vie.

Cette expérience du Père t'a permis de le chercher dans la simplicité de ton cœur. C'est ainsi que tu le découvres là où il se laisse trouver. Où se laisse-t-il trouver? Dans le devoir et la mission de chaque jour. Tout contribue à polariser ton effort vers un même objectif : voir en Dieu le Père qui a tant aimé le monde en lui donnant son Fils unique. En contemplant que Dieu est Père, tu as compris combien les hommes et les femmes sont frères et sœurs : « Ce que vous faites à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mat 25,40)

 

 

 

Le feu qui t'anime, c'est l'espérance
Le feu qui anime ton être, tu l'as puisé dans la bonté du cœur du Père, dans le souci de l'autre, dans l'esprit de partage. Tu t'es laissée envahir graduellement par l'Esprit d'amour.

Tu as compris qu'aimer c'est agir; aimer vraiment, c'est aimer gratuitement; c'est imiter la providence qui devance la requête. Tu as saisi de l'intérieur qu'être au service de la providence c'est être la main par laquelle passent dons et bienfaits pour rendre visible la sollicitude du Père céleste à l'égard de ses enfants. Tu pourvois aux besoins des pauvres qui viennent à toi.

Tu ouvres un petit commerce pour payer tes dettes, assurer l'éducation de tes fils et pourvoir aux besoins des pauvres que tu croises sur ton chemin. Ta famille n'approuve pas ton geste de charité, car, dit-elle, une femme de ta classe ne peut agir de la sorte. Malgré l'opposition des tiens et de la société, tu comprends les besoins humains et cela dynamise ton courage pour continuer ta mission auprès des pauvres.

Tu ouvres ton cœur et ta maison à toutes les misères humaines. Tu défends les droits des pauvres et vas continuellement à l'encontre des conventions sociales de ton temps. Ton but premier est de propager la bonne nouvelle de l'amour compatissant de Dieu Père pour tout être humain.

Tes dernières paroles, Marguerite, inspirent encore les Sœurs Grises aujourd'hui. Ta dernière requête demande de demeurer fidèle à notre cheminement dans la voie tracée pour nous par Dieu, de marcher toujours dans l'obéissance à la volonté du Père et surtout de faire en sorte que l'union la plus parfaite règne toujours parmi elles.

Tes gestes de charité, tes paroles, ta compassion faite en union de cœur ont fait en sorte que ta vie a été transformée pour accomplir une mission de charité universelle.


Réagissez à cet article

Qu’est-ce qui vous rejoint ou vous étonne de l’espérance de Marguerite d'Youville?
Et vous, quelle est votre espérance?

Jocelyne
2010-11-21

Son amour inconditionel pour ceux qui l'ont fait souffrir.... Avoir sa force face aux épreuves qui passent dans ma vie.

Roland
2010-05-10

L'accueil inconditionnel avec générosité de ceux qui l'ont fait souffrir.


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